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Pontarlier
et environs : source de la Loue, gorges de Nouailles, Ornans
Dès Pontarlier, les
bus Mobigo vous permettent de vous rendre
rapidement à Besançon par Nods - Etalans (ligne A
Express) ou par la vallée de la Loue (ligne A) via Mouthier-Haute-Pierre, Lods, Ornans
(Le Pays de Courbet ...) ou encore de découvrir le Val du
Saugeais
(avec Montbenoit et son abbaye) en longeant le Doubs jusqu'à
Morteau (trains SNCF pour la Chaux-de-Fonds).
Cliquer sur les photos pour les
agrandir
A Pontarlier, les bus suisses
de transN
et les bus français s'arrêtent à proximité de la gare.
Suggestion pour une
balade d’une journée (photos : 13 septembre 2011)
Sur
les pas de Courbet : source de la Loue, gorges de Nouailles
et Ornans !
- déplacement en bus "Mobigo"
(ligne A) de Pontarlier à St-Gorgon - balade à pied de St-Gorgon à Mouthier par Ouhans – la source de
la Loue – les gorges de
Nouailles – Mouthier-Haute-Pierre : environ 2
heures
- déplacement en bus de Mouthier-Haute-Pierre
à Lods ou Ornans
- retour en bus de
Ornans ou Lods jusqu'à Pontarlier
Horaires des bus Mobigo de la ligne A à consulter
ici
Variante : balade à pied
entre Lods - Ornans et l'Hôpital-du-Gros-Bois le long de
l'ancienne ligne de chemin de fer
ici
La Loue, chef-d'oeuvre naturel !
Plus modeste que le
Doubs, au moins par sa longueur, plus secrète aussi, n’arrosant
aucune ville vraiment connue – sauf Ornans, grâce à Gustave
Courbet – la Loue est un véritable chef-d’œuvre naturel. Il est
vrai qu’elle a de qui tenir, puisqu’elle nait du Doubs, à une
dizaine de kilomètres de Pontarlier, avant de le rejoindre au
sud de Dôle, au terme d’une course aussi capricieuse que celle
de sa rivière-mère …
On atteint la source,
près du village d’Ouhans, par un sentier rocailleux où l’on
distingue encore les ornières creusées par les chariots qui,
durant des décennies, acheminaient le grain et le bois vers les
moulins et les scieries, aujourd’hui disparus, qui utilisaient
la force motrice de la rivière.
Un dernier tournant
du chemin révèle brusquement un site d’une incomparable
splendeur.
Dans un cirque de
falaises en à-pic de 150 mètres de haut, étroit et profond comme
un gouffre, la Loue jaillit d’une énorme grotte avec une force
et un début impressionnants. Il est vrai qu’elle a déjà parcouru
un long trajet souterrain, et que cette « source » n’est en fait
qu’une résurgence…
Dans ce « bout du
monde » règne cette atmosphère étrange, un peu oppressante, que
l’on ne retrouve que dans des lieux habités par les fantômes de
très anciennes légendes. Rien d’étonnant à ce que Courbet, que
ne se lassait pas d’y venir, ne lui ait consacré pas moins de
quatorze toiles…
De la
source à Ornans :
De sa source jusqu’à Ornans, dévalant en 20
km un dénivelé de 230 mètres, au fond d’un canyon dont la
profondeur atteint parfois près de 300 mètres, la Loue est
plus un torrent majestueux qu’une rivière
La route, qui en suit fidèlement le cours en
surplomb des gorges, offre presque à chaque virage des
points de vue admirables. A Mouthier-Haute-Pierre, si la Loue ne s’est
pas vraiment assagie, elle devient cependant accessible aux
canoës et aux kayaks.
Usine électrique EDF de
Mouthier
Quant au bourg, fondé au IXe siècle par
les Bénédictins, il vaut autant pour la beauté de son site - un
vaste amphithéâtre de falaises calcaires et de forêts au
débouché des gorges – que pour celle de ses ruelles étroites
bordées de maison anciennes et de son église gothique des XVe et
XVIe siècle dont le mobilier – en particulier chaire, retables,
stalles et statues en bois – est d‘un grand intérêt.
Au-dessus du village, la roche de
Haute-Pierre, que l’on ne peut atteindre qu’à pied, constitue à
880 mètres d’altitude, le point culminant de la vallée. Le
panorama que l’on y découvre – par temps clair, la vue porte
jusqu’au Mont Blanc – justifie amplement l’effort de l’escalade.
En aval de Mouthier-Haute-Pierre, les versants exposés au sud
étaient autrefois couverts de vigne. Mais à la fin du XIXe
siècle, la phylloxéra mit fin à la viticulture. Les arbres
fruitiers étaient l’autre richesse de la vallée, surtout grâce
aux cerisiers à partir desquels était distillé un kirsch réputé.
Mais cette production s’est à son tour effondrée, et si elle n’a
pas totalement disparu, elle n’en demeure pas moins anecdotique.
Bus Mobidoubs assurant
chaque jour la liaison Pontarlier - Vallée de la Loue -
Besançon
Lods, un
des plus beaux villages de France !
Nulle part mieux qu’à Lods – classé parmi les plus beaux
villages de France – on ne peut retrouver les souvenirs du passé
viticole de la vallée.
Les vieilles maisons vigneronnes se prennent sur une pente
abrupte jusqu’à la rive de la Loue, la cascade de leurs toits de
tuiles – si serrés qu’ils semblent n’en former qu’un seul –
répondant aux trois chutes de la rivière qui fournissaient la
force motrices aux moulins et aux forges.
Avec sa maison forte du XIe siècle, son église Saint-Théodule
construite au XVIIIe siècle par Galezot et renfermant un retable
de Fauconnet et des fonts baptismaux de Poyard, avec enfin son
musée de la Vigne et du vin, Lods mérite amplement son surnom de
« perle de la Loue » ...
Les anciennes installations ferroviaires de
la gare de Lods (bâtiment voyageurs, halle marchandises
et dépôt des locomotives) ont été transformées en centre de
vacances.
La ligne PLM Lods - Ornans - L'Hôpital-du-Grosbois (25
km)
a été fermée au trafic voyageurs le 22 mars 1932.
Tous les villages de la haute vallée, d’ailleurs, étonnent par
leur richesse architecturales, et chacun mérite un arrêt. C’est
le cas de Vuillafans, dominé par les ruines de deux forteresses
médiévales, Châteauvieux sur la rive gauche, Châteauneuf sur la
rive droite, avec ses demeures Renaissance – dont la remarquable
Maison Balthazar - , son moulin « à aubes pendantes », son pont
et son église du XVIe siècle.
C’est aussi celui de Montgesoye, paradis des pêcheurs de
truites, avec son église à la fois romane et baroque et son
musée du Costume comtois… .
Puis la Loue entre dans Ornans, la petite « capitale » de la
vallée. Son cours s’est élargi et ralenti, au point de former
par endroits des « miroirs » - vaste plans d’eau calme où se
reflètent le paysage et les maison – et les falaises qui
l’étranglaient ne la dominent plus que de loin. Bien avant que
Courbet ne la fasse connaître au monde entier, Ornans a joué un
grand rôle dans l’histoire régionale.
Dirigée par des élus qui constituaient un conseil municipal, le
« magistrat » disposant de sa propre milice, elle a toujours
défendu âprement ses franchises et ses privilèges, aidée en cela
par les nombreux hommes de loi que son statut de chef-lieu de
baillage, acquis dès le XVe siècle, avait attirés dans ses murs,
et dont la richesse explique que la ville ait vue se bâtir tant
de demeures somptueuses, dont les plus belles n’ont rien à
envier à celles de Besançon.
Avant même de la visiter, il faut se rendre en haut du
promontoire (à 2,5 km au nord par la rue du Château) où
s’élevait autrefois sa forteresse, démantelée au XVIIe siècle,
qui permet de l’embrasser dans sa totalité, ainsi qu’une bonne
partie de sa vallée. Revenu en ville, on se rendra sur le Grand
Pont, d’où la vue sur les maisons en encorbellement qui bordent
les deux rives de la Loue – et ont valu à Ornans son surnom de «
petite Venise comtoise » - est particulièrement pittoresque.
A l’aval de la vieille ville, la rivière s’élargit en un plan
d’eau calme qui forme le « miroir de la Loue » - Courbet en
fit le sujet d’une toile célèbre – où se reflètent les arbres,
les maisons, un clocher et jusqu’aux falaises qui dominent
Ornans…
Une promenade dans les vieilles rues permettra ensuite de
découvrir quelques trésors architecturaux : les hôtels de
Grospain (XVe) et Sanderet-de-Valonne (XVIIe), l’église gothique
Saint-Laurent, l’hôpital Saint-Louis (XVIIIe), la chapelle du
monastère de la Visitation, entre autres.
Dans le quartier le plus ancien de la ville, le très original
musée de la Pêche passionnera même ceux qui n’ont jamais tourné
un moulinet de leur vie …
Mais le point d’orgue d’une visite à Ornans reste évidemment le
musée Courbet, installé dans la maison natale du peintre, sur la
rive gauche de la Loue. Même si les œuvres majeures du peinture
y sont rares, il se dégage de cette demeure cossue une
atmosphère très émouvante, comme de tout lieu hanté par un génie
…
Courbet, l’enfant mal-aimé d’Ornans !
Il était destiné au notariat, il devint l’un des peintres les
plus célèbres, mais aussi les plus détesté de son temps…
Lui qui écrivait : «
Je peins ce que je vois » et qui défendait une conception
populaire et sociale de l’art, deviendra pour nombre de ses
contemporains le « chef de file de l’école du laid »…
On reprocha tout à Courbet : son réalisme, sans concession, son
mépris de l’académisme, son rejet des conventions idéalistes et
romantiques, voire son « indécence » dans le traitement de nus …
Mais ce sont surtout ses prises de position politiques qui lui
valurent les haines les plus tenaces. Influencé par les idées
socialistes de son temps, ami de Proudhon, il participa à la
Commune en 1871.
Rendu responsable, en tant que président de la Commission des
Beaux-Arts, du renversement de la colonne Vendôme, il fut
condamné à six mois de prison, 500 F d’amende, et au
remboursement de la remise en état de la colonne pour la somme
énorme de 323’000 Fr, ce qui le ruina définitivement. Exilé en
suisse, il vit alors ses œuvres systématiquement refusées par le
Salon.
Il avait infiniment aimé Ornans et la vallée de la Loue, au
point d’y revenir chaque année avant son exil, et de leur
consacrer des dizaines de toiles. Mais son pays natal le luit
rendit bien mal. Certains tableaux, comme « L’enterrement à
Ornans », lui avaient valu des rancunes durables, autant que ses
opinions politiques et sa participation à la Commune, que ses
compatriotes catholiques et conservateurs de lui pardonnèrent
jamais… En 1938 encore, la municipalité refusa de se porter
acquéreur de sa maison.
Il faudra attendre 1971 pour que la Société des Amis de Courbet
en fasse un musée… La reconnaissance a été tardive, mais
complète. Un circuit, qui constitue en même temps un intéressant
jeu de piste, permet de retrouver tout au long de la vallée les
reproductions de sept toiles du peintre, sur les lieux exacts où
il planta son chevalet (une plaquette intitulée « empreintes de
Gustave Courbet » comportant explications et plan est disponible
à l’office de tourisme d’Ornans).
Extraits du livre « La Franche-Comté : collection itinéraires de
découvertes ; édition Ouest France, mars 2000»
Etat /
Stand : 12.03.2022
** Ces sites faisaient partie du "Voyage
au Pays des Fées", parcours ludique et sonore à
travers les richesses culturelles et industrielles du Val-de-Travers.
Cliquez sur un des lieux soulignés sur la carte pour découvrir
notre suggestion.