Fleurier : accès avec les transports publics et curiosités  touristiques
 

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A la fin du dix-neuvième siècle, le Jura a connu une véritable vogue touristique. A Fleurier, par exemple, plusieurs hôtels renommés accueillaient de nombreux hôtes durant la belle saison : la Poste, la Couronne, la Tempérance, Victoria, Beau-Site à la Raisse, etc.

Encore fallait-il distraire ces vacanciers, en particulier grâce à l’établissement d’itinéraires de promenades et d’excursions.

Dans cette optique, l’ancienne société du Musée remplit avec dynamisme le rôle de syndicat d’initiative et c’est elle qui aménagea les sentiers pédestres des gorges de la Poëta-Raisse, du Signal et du Chapeau de Napoléon.

La décision de construire le sentier du Chapeau de Napoléon, autrefois baptisé « Qùva de pôr » (queue de cochon) ou Mont de Sassel, fut prise à l’unanimité lors de la séance ordinaire du Musée du 20 mars 1894, et il fut convenu que les travaux seraient exécutés à bref délai, si possible du 15 avril au 15 juin de la même année.

« Le projet, fort bien conçu par MM. Les professeurs de l’Ecole secondaire, est examiné dans toutes ses parties. Le sentier commence au Léreut, fait plusieurs lacets et s’engage ensuite dans la forêt pour arriver enfin à la pointe des rochers qui forme le sommet au Chapeau de Napoléon » Et déjà lors de sa réunion du 1er juin, la société du Musée put annoncer à ses membres que le sentier du Mont de Sassel est achevé. L’assemblée décida alors de remettre cet  ouvrage au public en organisant une fête d’inauguration.

D’emblée, « il avait été question de laisser à M. Joseph Kaufmann (propriétaire des hôtels de la Poste et Beau-site) le soin de procéder à une vente de vivres et liquides pour la fête ; mais le pavillon qu’il élève au sommet des rochers ne pouvant être terminé qu’en juillet, il est préférable que le Musée n’ajourne pas la fête et prenne le buffet à sa charge, ce qui d’ailleurs lui rapportera un petit bénéfice en faveur du sentier ».
 

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L’inauguration eut lieu de 24 juin 1894, jour et dimanche de la Saint-Jean : dès le matin, les détonations de la Fleurisane  (ndlr : un canon aujourd’hui conservé au Musée régional) annonçaient au Vallon l’ouverture des buffets et cantines improvisés sur le Chapeau de Napoléon ; puis vers une heure de l’après-midi, la fanfare « L’Union » de Saint-Sulpice venait rejoindre à Fleurier  « l’Ouvrière » et toutes les deux, suivies d’une foule nombreuse, escaladèrent la montagne par le nouveau sentier. En plus de la musique, il y eut des discours, notamment celui de M. James Cavin, professeur à l’Ecole secondaire et président de la commissions du sentier et du comité d’inauguration, qui remis « le pittoresque chemin de montagne à la population. Au soir de la fête, un vieillard ému devait constater : « Jamais je n’aurais cru que ce Mont de Sassel, si inconnu, si délaissé il y a quelques années, verrait un jour pareille foule ».