Heures
de passage des trains marchandises
en gare de Travers
(valables dès le 11.12.2022)
Cargo-CFF dessert à nouveau la gare des Verrières
pour le trafic de bois depuis début décembre selon
l'horaire suivant :
Numéro
Arrivée
Passage
Parcours effectué
Jours de circulation
du train
Travers
Travers
14(45)
Neuchâtel - Les Verrières
Mardi + jeudi
17(27)
Les Verrières - Neuchâtel
Mardi + jeudi
Ces trains ne sont pas accessibles au public
!
Ces informations sont fournies à l'intention
des photographes et passionnés de chemin
de fer et sans aucune garantie !
Rappels
historiques :
Suppression du trafic marchandises
sur le réseau TRN (Travers - Buttes et St-Sulpice)
dès le 28 mai 2006
Suppression de la desserte Cargo de la gare de
Travers dès le 10.12.2012
Les trains
marchandises de CFF-Cargo ne circulent plus sur la
ligne du Val-de-Travers depuis juillet 2019. Le
trafic de bois à destination de Menznau a été
repris par l'entreprise WRS (Widmer Rail Service)
depuis septembre 2019 (chargement de wagons à
Travers et aux Verrières).
Trains
de conteneurs en gare des Verrières
De septembre 2005 à septembre 2007, la gare frontière suisse des
Verrières (ligne Neuchâtel – Pontarlier) était
devenue une
« plateforme multimodale » pour le trafic combiné
rail/route.
En effet, un train de conteneurs (caisses mobiles),
appelé
« Le Bostriche », circulait plusieurs fois par
semaine entre
cette gare frontière et les gares suisses
de Luterbach-
Attisholz, près de Soleure puis de Menznau, pour
transporter
jusqu'à 40 caisses mobiles remplies de plaquettes de bois
déchiquetées et amenées jusqu'aux Verrières par camions
depuis les
scieries du Jura français voisin.
La carte postale du train "Bostriche" peut-être commandée
à notre Shop. Plus d'infos, cliquer ici
Le train arrivait en fin de matinée à la gare des
Verrières, chargé de conteneurs vides, qui étaient
prises en charge par les camions grâce à un système
de transbordement horizontal très simple, ne
nécessitant aucune grue ou autre installation fixe.
D’autres conteneurs chargés avec
des plaquettes de bois déchiquetées,
et stockés à proximité des voies, étaient alors immédiatement remis sur les wagons du chemin de fer
et le
train repartait en fin d’après-midi pour l'usine
de cellulose Borregaard à Luterbach et pour
Menznau.
C’est la maison RaiLogistics AG à Härkingen qui
s’occupe de la coordination de ce trafic.
Jusqu'à fin avril 2007, c'était
l’entreprise ferroviaire Crossrail (ex. RM.), qui assurait la traction du
train entre les gares des Verrières (NE) et
celles de Luterbach-Attisholz (S0) et de Menznau selon le principe de l'
« Open Access » (toutes les entreprises ferroviaires
agrées peuvent « acheter des sillons » pour faire
circuler leurs trains sur l’ensemble du réseau
suisse, moyennant un certificat de sécurité).
Dès le 01 mai 2007, la traction du train a été assurée
par CFF-Cargo, généralement par une locomotive Re
6/6.
Il faut également mentionner les autres partenaires
de l’opération, soit une société de camions qui assure la desserte routière entre
les scieries françaises et la gare de chargement des
Verrières et l’entreprise « Rexwal Services S.A. » à
Genève qui met à disposition les wagons spéciaux et
les conteneurs.
C’est également la maison RaiLogistics AG qui a
financé les coûts d’aménagement de la place de
chargement située au nord de la gare, en bordure de
la voie 3 (voie de passage des TGV !) bien que
la gare des Verrières, faut-il le rappeler,
appartienne au réseau des CFF (Chemins de fer
fédéraux suisses).
A raison d'environ 500 tonnes de plaquettes de bois
par train (soit plus de 50'000 tonnes par année), ce
trafic permettait « d’économiser » près de
400'000 kilomètres-camions (ou 120'000 litres de
carburant !), soit près de 4000 trajets en camions
qui n’avaient plus besoin d’emprunter les routes
sinueuses du Val-de-Travers.
Compte tenu de la longueur de ce train de conteneurs
(près de 400 mètres), sa circulation devait être
réglée d’une manière précise sur les 32 kilomètres
qui séparent les gares des Verrières et d’Auvernier
(à 5 km de Neuchâtel), puisqu’il s’agit d’une ligne
de montagne à simple voie qui n’est pas forcément
équipée pour recevoir des trains d’une telle
longueur et compte déjà, tout spécialement sur le
tronçon Travers – Neuchâtel, un trafic important aux
heures de pointe (trains régionaux, TGV, etc.)
(Cliquer sur les images pour agrandir)
Un containeur est transbordé du camion sur un
wagon
Le train "Bostriche" en gare des Verrières
Le train "Bostriche" attend le passage du
TGV Paris-Neuchâtel-Berne avant d'être mis en
place sur la voie 3
D'autres wagons de bois sont chargés en gare des
Verrières puis pris en charge par CFF-Cargo
Déchargement d'un containeur à Luterbach
Situation et historique
La gare frontière des Verrières,
située sur la ligne Franco-Suisse Berne – Neuchâtel
– Pontarlier – Dijon – Paris, a perdu, au fil
des années, une grande partie de son importance :
- 05.1987 : suppression des derniers arrêts des trains
directs Berne – Paris
- 05.1993 : suppression de la plupart des trains régionaux
entre Travers
– Les Verrières -
et Pontarlier (remplacés
par un service de bus au départ de Fleurier)
-
: diminution progressive du trafic fret
-
: démontage d’une partie des voies de la gare
-
: fermeture du guichet voyageurs (vente des billets,
change, etc,)
- 12.2004 : suppression du dernier train régional
entre Travers et Pontarlier
- 05.2005 : fermeture du point frontière des Verrières
au trafic du fret
Dès juin 2005, seules deux paires de TGV Paris –
Neuchâtel -
Berne (– Zürich), ainsi que leurs « doublures »
durant la haute saison, utilisent encore la ligne de
bout en bout alors qu'un train de fret circule
en semaine entre (Neuchâtel - ) Travers et
Les Verrières.
Le nouveau trafic de containers est donc le bienvenu d’autant plus
qu’il est accompagné d’une augmentation sensible des
wagons de fret traditionnel en gare des Verrières, et
ceci depuis la fermeture, en juin 2005, de la
gare française de Pontarlier au trafic fret. Revers
de la médaille : les camions français viennent
maintenant jusqu’aux Verrières pour charger leur
bois sur des wagons de chemin de fer (alors qu’ils le
faisaient auparavant en gare de Pontarlier !)
alors que la route entre la Cluse-et-Mijoux et
Pontarlier est déjà surchargée aux heures de pointe
!
Mais la situation dans le trafic marchandises est en
constante évolution ! Dès le 02 juillet 2007,
CFF-Cargo retourne jusqu'à Pontarlier pour assurer
un nouveau trafic de wagons de bois à destination
d'une entreprise de Suisse alémanique.
Contexte
politique
La Suisse manifeste depuis de
nombreuses années une volonté politique de
transférer un maximum de trafic fret sur le rail. Il
s’agit cependant essentiellement du trafic de
transit nord-sud circulant entre l’Allemagne et
l’Italie, voire des trafics lourds ou représentant
des volumes importants. Cela concerne donc avant
tout les grandes lignes (Saint-Gothard et Lötschberg)
ainsi que les grands centres du pays.
Les grandes entreprises sont encouragées par la
Confédération suisse à transporter davantage de fret
par le rail. C’est le cas de la maison Borregaard à
Attisholz qui utilise près de 400'000 m3 de bois par
année dont plus des trois quarts sont transportés
par camions.
Dans les régions périphériques, le transport du fret
n’a cessé de diminuer au fil de années et est
effectué aujourd’hui en grande partie, voire en
totalité, par la route. Quant aux gares ferroviaires
suisses ouvertes à ce genre de trafic, elles
disparaissent petit à petit de la carte, à l’image
de ce qui s’est passé il y a peu dans les pays
voisins.
Faut-il rappeler que le transport des marchandises
n’est plus considéré comme un « service public » ,
aussi bien en Suisse que dans les pays européens, et
qu’il doit donc être « rentable ». Sa pertinence
économique n’est donc possible qu’à partir d’un
certain volume de trafic puisque les frais de
personnel, de manutention (manœuvre du train) et
d’installations fixes (voies de raccordement et
aiguillages pour y accéder) sont rapidement
disproportionnés par rapport aux recettes
encaissées.
La « divisionnalisation » des CFF en trois
entreprises (Voyageurs, Cargo et Infrastructure), il
y a quelques années, a encore accentué cette
tendance en supprimant les « synergies » qui
existaient naturellement entre les différents
secteurs (par exemple la suppression des trains
"mixtes" qui transportaient aussi bien des voyageurs
que des marchandises).
Le nouveau train de conteneurs
circulant entre Les Verrières et Luterbach-A./Menznau est
donc un « coin de ciel bleu » dans un ciel plutôt
orageux.
Et pendant ce temps, les routes sont de plus en plus
encombrées et la généralisation des « 40 tonnes » en
Suisse au premier janvier 2005, n’a pas amélioré la
situation.
Contexte économique
Quel est l’impact d’un tel trafic sur
le tissu économique d’une région périphérique comme
le Val-de-Travers.
Au niveau purement ferroviaire, ce nouveau trafic
permettra probablement de conserver, voire de
développer les installations ferroviaires en gare
des Verrières alors qu’il était prévu de tout supprimer à courte
échéance.
La gare est actuellement desservie par du personnel
pour le passage de chaque train et les opérations de
manoeuvre, du fait qu’elle est
encore équipée d’une ancienne installation de
sécurité. Mais sa prochaine automatisation
supprimera cette présence humaine et il sera encore
possible malgré tout de décharger/charger un train
de conteneurs, voire d’assurer un trafic de wagons
de bois conventionnel (la manœuvre des aiguillages
et autres installations de sécurité étant alors
assurée par le prochain centre de télécommande).
Les opérations de manutention du train (manœuvre en
gare) sont effectuées par du personnel de CFF-Cargo. Ce personnel arrive donc en fin
de matinée et repart en fin d’après-midi ; il
profite de la pause de midi pour se restaurer dans
un des établissements du village.
Les chauffeurs de camions habitent pour la
plupart la région de Pontarlier.
Partenaires
Ces transports de
conteneurs sont assurés avant tout grâce à
l'engagement de partenaires privés, qui ont investi
des sommes importantes pour l’achat de nouveaux
camions, de nouveaux containers, de nouveaux wagons
de chemin de fer, voire pour l’aménagement de la
place de chargement.
RaiLogistics AG – CH-4624 Härkingen
Borregaard Schweiz AG – Attisholz
Rexwal Services SA – CH-1211 Genève