1871 : l'armée du général
Bourbaki franchi la frontière suisse aux Verrières
1870/71 : la France et la
Prusse sont en guerre. En France, l'empereur Napoléon III est
à la tête du Second Empire depuis 1852. La Prusse, elle, est
dirigée par le roi Guillaume 1er et le chancelier Bismarck.
Sur le terrain, l'avantage est aux troupes prussiennes :
enfermé à Sedan avec 130.000 hommes, Napoléon III s'est rendu
en septembre; Paris, Metz, Belfort sont encerclés.
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Collection G. Schetty
L'armée de l'Est, sous le commandement du général Bourbaki,
est censé surprendre et bousculer l'ennemi. Mais, mal dirigée,
mal équipée, mal renseignée, mal ravitaillée et mal entraînée,
victime d'un froid intense, talonnée par les troupes
prussiennes, elle est acculée à la frontière suisse.
Le 1er février 1871, à 5 h du matin,
l'autorisation de franchir la frontière helvétique est enfin
donnée.
Au total, 87.847 hommes passent en
Suisse (aux Verrières, à l'Auberson et à Ste-Croix, à
Vallorbe, la Vallée de Joux et Yverdon) avec 11.800 chevaux,
285 canons, 1158 voitures et 72.000 fusils. C'est une armée
épuisée qui arrive en Suisse, laminée par la faim, le froid
(-10 degrés), les combats, les marches forcées et la maladie.
L'arrière-garde de l'armée de l'Est, appuyée par l'artillerie
du Fort de Joux et du Fort Mahler, assure la protection du
gros de l'armée en tenant les Prussiens à distance. Pendant
les huit heures que dure le combat du 1er février à la Cluse,
près de 4000 hommes (1300 français et 2700 allemands) sont
tués ou blessés.
La grande partie des repères historiques développés
dans ce résumé est tirée de la plaquette "Le
chemin de fer Franco-Suisse et ses affluents régionaux" éditée
en 1960 par Sébastien Jacobi, à l'occasion du centenaire
de la ligne Neuchâtel - Pontarlier.
Certaines informations ont été tirées du livre "
Le Transjuralpin du Franco-Suisse au TGV " édité en
1985 aux éditions du Cabri par Patrick Belloncle et Jean Cuynet.